Nos hobbies dakarois

Publié le par Ron&kat



Déjà trois semaines que nous sommes à Dakar...

   Nous n’avons point chômé. Pour ma part, 50h/semaine (le dimanche restant bien-sûr entièrement consacré à la prière pour notre dieu Neptune!). Notre nouveau mât a  bien meilleur profil et les nombreux ingénieurs en herbe qui traînent leur incompétence dans ce genre d’endroit et qui il y a peu tentaient dès l’aube de me « saboter » le moral avec des trucs du genre: « Oh! C’est du gruyère ce mât » ou « Ben, si t’as confiance en ça! » ont changé de discours : « Beau travail », mieux, « c’est plus un mât c’est une œuvre d’art! ». Ah! Stef, tu te serais sûrement bien marré à les écouter, tous ces voyageurs en culotte courte qui connaissent et ne jurent que par les catalogues des ships et ont oublié qu’avec dix doigts, un cerveau, de la volonté et quelques cigarettes, le tout mis en adéquation, on arrive à faire de belles choses … merci encore Stef pour tout ce que tu m’as appris.
   Bon, je ne vais pas rentrer dans les détails parce que ce serait rébarbatif mais en gros voilà ce que j’ai fait: (Non, ce n’est pas du chinois!)

_ Nettoyage du mât
_ Mise à nu du profil (enlever platines de winch, taquets, rails de tangon… et bien-sûr toutes les vis inox coincées dans l’alu)
_ Découpe et mise en forme des divers manchons et renforts qui seront ensuite collés et rivetés
_Découpe du pied de mât tout pourri!
_Brossage de to
us les endroits attaqués par la méchante électrolyse


















   A ce stade,  j’attends nos amis de Kala-nag (voir leur superbe blog plein d’humour) qui viennent de mettre à l’eau et ne devraient pas tarder à nous rejoindre et nous apporter le matériel nécessaire pour continuer.





   Katell, elle, s’emploie avec ses petits bras à ôter toutes les traces de rouille qui souillent le pont de Coriana, un travail titanesque et fastidieux  qui devrait être réservé aux fourmis… surtout qu’ici le vent s’est mis à souffler 25/30nds, levant un joli clapot dans le mouillage, et que l’humidité de l’air ( grande ennemie de la rouille et de l’époxy ) reste au-dessus des 70%. Donc, quand elle peut travailler, elle pique, brosse, repique, re-brosse, met de l’acide, rince, re-repique, re-re-brosse, remet de l’acide, re-rince, ponce, dégraisse, peint!
















Pique-et-pique...                                Rince-et-rince...

   Vous vous demandez sûrement comment cela se fait que j’écris alors qu’on est samedi et que je devrais être autour de notre nouveau et futur régulateur (Hercule II, pour les intimes) à lui fabriquer des nouvelles rotules et autres tringlerie… euh! Et Bien c’est parce qu’hier, suite à une bonne montée en température de ma carcasse (39,8°C, ventilateur du cabinet médical en marche!), le médecin du dispensaire m’a diagnostiqué un palud du genre abdominal (pure invention Africaine?), moi je pencherai plutôt pour une bonne gastro (en vous épargnant les couleurs et surtout les odeurs de ce que je rejette par-dessus bord). C’est donc pourquoi aujourd’hui je m’accorde un peu de repos jamais très loin du seau! Et que je prends le temps de vous écrire tout ça, entre deux brãm fouerr* sortis de mon toul ar reor**!!!

 * pets foirreux, pour les non-douarnenistes!
 ** trou du cul, pour les mêmes...


   Un traitement de cheval, pour traiter quelquechose que même le docteur , y sait pas ce que c'est!!! Et si ça marche pas, je vais voir le marabout!


Publié dans Le Voyage

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